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F FOR FAKE de Orson Welles

Sélection Cannes Classics 2021


painting brushes

Un film qui invente le futur pour renouveler le passé.

En 1973, Orson Welles écrivait le cours du temps et faisait naître quelques histoires du cinéma avec Vérités et Mensonges. Jonglant entre documentaire et fiction sans effort, maniant l’art à la perfection et manipulant son auditoire sans remords, le réalisateur devient omniscient ; il conte et raconte vérités et mensonges, joue et déjoue, fait et défait… il est un cinéaste, un vrai. Il serait réducteur de dire que le film soit en avance sur son temps, car il semblerait presque que l’histoire technique et artistique du septième art fut écrite à partir de cette date critique de son existence. F for Flair, Figure, Fondements, Orson Welles inventait alors les dialogues de Quentin Tarantino, les méthodes de montage de Guy Ritchie, la finesse de Martin Scorsese et la méticulosité de David Fincher. Il posait les bases de tous les chefs d’œuvre à venir et résumait en une heure et demie presque cinquante années d’histoire future du cinéma. F for Fake a fait découvrir au cinéma son infinité.


Pourtant, la méthode et les choix d’Orson Welles sont incomparables, et en ce sens, F for Fake ne peut être étudié par le prisme de quelconque comparaison ou rapprochement avec d’autres œuvres.

« Non, le film ne ressemble à aucun autre et ne saurait être classé, confronté, comparé. Oui, tout ce qui a été écrit depuis le début est, d’une manière ou d’une autre, faux ».

Mais voici enfin la vérité. F for Fascination, Fable, Futur, F for Fake est un miracle cinématographique, une apparition mystique prenant la forme de vingt quatre images par secondes, soit cent vingt-huit mille cent soixante échantillons visionnaires que l’on peine à comprendre et que l’on oserait croire. Vérités et Mensonges n’est un film que parce qu’il existe sur pellicule, mais il va en réalité bien au delà de cette simple qualification. Il est une œuvre d’art éternelle, instigatrice de méthodes, de pensées, de techniques, de raisonnements, d’inspirations, d’idées et de théories… En artiste scientifico-prophétique, Orson Welles ne révolutionne pas le cinéma, il le façonne.


Critique de Loris Aldebert










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