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Rendez-vous avec JODIE FOSTER

Cannes Classics 2021 - salle Buñuel.


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En 1976, alors que Jodie Foster se rend au festival de Cannes pour son premier film, son chien : un Yorkshire Terrier du nom de Napoléon, tombe des marches à la sortie de l’avion. C’est une entrée fracassante et déchirante pour l’actrice, qui se retrouve à tenir dans ses bras - ensanglanté et mort - l’être auquel elle tient le plus au monde. La fin du voyage sera plus heureuse avec la récompense de la Palme d’Or pour le film Taxi Driver. Dans cette première grosse réalisation aux côtés de Martin Scorsese, elle tient le rôle d’Iris Steensma, qui lui vaut une première nomination aux Oscars. Ses études au lycée français de Los Angeles lui permettent aujourd’hui d'ouvrir le festival de la 74ème édition du festival de Cannes dans un français irréprochable. Actrice, réalisatrice et productrice américaine, elle reçoit son premier Oscar pour le film Les Accusés de Tom Topor en 1988. Quelques années plus tard, Le silence des agneaux (1991) lui vaut une nouvelle récompense aux côtés de Anthony Hopkins. Son premier vrai film politique : The Mauritanien, réalisé par Kevin Macdonald et où elle tient le rôle de Nancy Hollander, est sorti en février 2021. Elle affirme aimer avant tout les personnages et les caractères et que, si l’intrigue s’entrelace avec des problèmes sociologiques et/ou politiques c’est bien mais qu’il faut faire attention à “l’effet journal” qui n’est plus tellement du cinéma.

« A ce moment, je préfère lire directement le journal pour m’informer ».

- « Sentir la vérité, c’est la seule question que je me demande 120 fois par jour.

- Comment fait-on pour sentir la vérité ?

- En questionnant nos émotions, nos références, en essayant de savoir si ça nous touche.»

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Jodie Foster reçoit cette année la Palme d’Honneur pour sa carrière. Thierry Frémaux annonce qu’elle est attendue avec impatience pour présider un jour le jury du festival. Ce rôle lui a déjà été proposé mais les exigences liées à ses dates de tournage n'ont pas encore rendu cette expérience possible. Elle révèle son envie de jouer dans un film français où elle ne tiendrait pas le rôle de l’américaine qui arrive en France, cependant, très peu de films français sont proposés aux Etats-Unis.


Pour elle, les réalisateurs David Fincher et Neil Jordan sont deux inspirations. L’un, pour savoir affirmer ses idées jusqu’au bout : même lorsqu’on pourrait faire “mieux” ou d’une autre manière : il privilégie son point de vue, car c’est sa vision du film qui prime en tant que réalisateur. Ils tournent ensemble le film Panic Room (2002). L’autre, Neil Jordan, a au contraire un côté très instinctif. Il se laisse imprégner par l’ambiance, le décor, il s'allonge et pose des questions sur comment est-ce que les acteur.ices voient les personnages, comment iels imaginent les tensions entre chacun.es et pourquoi. Les technicien.nes sont souvent un peu affolé.es par ses ambitions artistiques qui se développent au fur et à mesure du tournage et auxquelles il faut savoir répondre rapidement.


« Parfois, on se sait pas trop sur le moment pourquoi on fait tel choix plutôt qu’un autre et puis, ça peut aussi se passer de manière inconsciente, on peut comprendre un choix bien des années plus tard ».

Évoluant dans le milieu du cinéma depuis plus de cinquante ans, elle note le changement d’ambiance sur les plateaux de tournages à l’arrivée des premières techniciennes : « C’était tout de suite plus joyeux », dit-elle. S’affirmer dans un milieu d’hommes n’est jamais évident, à propos de son expérience en tant que réalisatrice, elle affirme : « Ils (les hommes) ne savent pas se faire diriger par des femmes ». “Fonce, c’est le moment !”, répond t-elle à quelqu’une qui l’a questionne sur comment, en tant que femme, intégrer l’industrie cinématographique. Le rôle d’un.e metteur/se en scène est pour elle similaire à celui d’un parent : il faut diriger tout d’abord, tel le “capitaine d’un navire”, mais rien n’est prévisible à cent pourcent, il y a toujours une part d’imprévus. Diriger un acteur c’est aussi lui donner une certaine liberté, lui permettre d’être assez spontané et instinctif.


« Quand on est parents, nos enfants font des bêtises, mais on les aime quand même, quand on est metteur/se en scène, c’est la même chose ».

Debriefing de Marguerite Maxit et Emile Rannou









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