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THE EMPLOYER AND THE EMPLOYEE de Manuel Nieto Zas

Poésie du pessimisme.


painting brushes

Si Manuel Nieto Zas n’a pas encore trouvé de remède efficace contre la dépression, son nouveau film The Employer and the employee en est très certainement un déclencheur foudroyant.

L’intrigue tourne autour de l’évolution de la relation entre un jeune entrepreneur et propriétaire terrien d’Uruguay, et de son nouvel employé qui travaille à ses côtés pour entretenir ses terres et ses bêtes.

L’employeur semble tout avoir pour être heureux, et la mystérieuse maladie de son bébé semble être la seule ombre au tableau. L’employé mène lui aussi une vie heureuse, entouré de sa petite famille. Il est travailleur et plein d’espoir et d’ambition.

Dans ce film, nous nous rendrons rapidement compte que l’espoir des personnages ne cesse de grandir… dans le seul but d’être balayé avec une violence et une cruauté d’autant plus poignantes. Manuel Nieto Zas prend plaisir à torturer ses spectateurs et ses personnages sans ménagement, et paradoxalement avec une grande subtilité. Il retient notre œil avec de magnifiques plans d’ensemble du paysage rural uruguayen et des contre-plongées qui nous forcent à regarder vers le ciel, vers l’espoir… Puis au moment où l’on s’y attend le moins, il assène toute notre foi en la vie à grand coup de twists dramatiques. Il n’hésite pas à user des moyens les plus inattendus pour mieux nous frapper.

« Ses funèbres et pervers deus ex machina peuvent provoquer une profonde frustration, chez le spectateur qui peut trouver injuste le sadisme du scénario ».

La cruauté des situations amenuise petit à petit votre désir de vivre et d’espérer, car chez Zas, tant qu’il y a de la vie, il y a du désespoir. Il est difficile de dégager un message ou une leçon de morale, le film semble uniquement être une ode au pessimisme. Comme Baudelaire face à la charogne en décomposition qui a un jour interrompu sa promenade, on tente d’extraire ce qu’il peut subsister de beau dans le mal et la cruauté.

Pour aller voir The Employer and the employee, mieux vaut avoir le cœur bien accroché et de quoi recoller les morceaux à la fin de la séance.


Critique de Anna Perdrix



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